La situation de L’Equipe espagnole de Coupe Davis (interview with trotteur blog, French & Spanish)

6 10 2014

Emilio Sanchez: “La nomination de Gala Leon a fait l’effet d’une bombe””

Rien ne va plus en Espagne. Après avoir été rétrogradée en seconde division et perdu son capitaine Carlos Moya, l’équipe nationale de Coupe Davis doit aujourd’hui accepter la nomination de Gala Leon (ex 27ème joueuse WTA) en tant que ramplaçante de l’ex-numéro 1 mondial. Une nouvelle qui continue encore aujourd’hui de déferler la chronique. Pour mieux comprendre la situation, Tennis Trotteur a fait appel à Emilio Sanchez Vicario, ancien n°7 mondial et ex-capitaine de Coupe Davis (vainqueur en 2008 lors de son capitanat).

Comment avez-vous vécu la défaite de l’Espagne contre le Brésil et la relégation en seconde division ?

J’ai tout vu à postériori car ils ne retransmettaient pas les matchs aux Etats-Unis (où il dirige une académie) mais cela m’a fait beaucoup de peine… Quelques fois, les choses se compliquent subitement et je pense que c’est ce qu’il s’est passé. Ceux qui voulaient être là étaient blessés, les autres n’ont pas voulu jouer. Au final, tout a reposé sur les épaules de joueurs qui n’avaient peu ou pas d’expérience en Coupe Davis et encore beaucoup à apprendre. La loi du sport est parfois cruelle. C’est pour cela que cela fait si mal. L’équipe est allée au Brésil sans ses meilleurs atouts et sans ceux qui ont hésité puis ne se sont finalement pas laissés convaincre… Je pense qu’il faut simplement féliciter les joueurs qui ont répondu présent.

Carlos Moya n’a pas souhaité continuer à la tête de l’équipe après cette défaite. Comprenez-vous sa decision?

A moitié. Je sais qu’il y a mis beaucoup d’espoirs et d’envie et entre les changements de génération, une combinaison d’éléments défavorables et des résultats qui n’arrivent pas, la tâche devient vite compliquée. Sans connaître tous les détails, cela me surprend quand même qu’il n’ait pas voulu continuer un an de plus car selon moi, les challenges et les difficultés devraient être une source de motivation supplémentaire en plus d’une bonne chance de montrer qu’il est capable de ramener l’Espagne au plus haut niveau. Mais je comprends tout à fait que cela ne lui suffise pas car l’ampleur de la tâche est désormais beaucoup plus importante.

Comme Carlos Moya, vous avez également été capitaine de Coupe Davis (2005 à 2008). Quelle aurait été votre réaction dans une situation comparable à celle-ci?

C’est difficile à dire. Etre capitaine reste un poste compliqué. Quand on a investi toute son énergie pour atteindre un objectif, c’est extrêmement décourageant de voir que le travail effectué n’a servi à rien pour convaincre les joueurs. Mes débuts de capitaine n’ont pas non plus été rose. Je me souviens que ni Carlos Moya ni Juan Carlos Ferrero (tous deux ex-numéros 1) ne voulaient venir. J’avais dû former une nouvelle équipe plus jeune et attendre que les joueurs mûrissent. Au final, cette option était la bonne, j’ai pris ça comme une opportunité.

La nomination de Gala Leon à la tête de l’équipe a beaucoup fait parler. Comment jugez-vous son arrivée à ce poste?

L’annonce a fait l’effet d’une bombe nucléaire. Soit la décision a été mûrement réfléchie soit pas du tout. Ca dépend de quel côté on se place. Pour moi, il n’y a pas que l’avenir de l’équipe qui est en jeu. Le plus important reste l’avenir du tennis espagnol. Elle est maintenant à la tête de toute la machinerie du tennis du pays: responsable des Jeux olympiques, des jeunes, des centres d’entraînement…

Est-elle légitime ? Beaucoup auraient préféré voir une ancienne gloire du tennis masculin à ce poste. On attendait notamment Juan Carlos Ferrero…

Je ne peux pas dire grand chose. Il faudrait demander au président d’étayer les arguments qui ont fait pencher la balance en faveur de Gala. Lui seul connaît les vraies raisons. S’il pense que tout l’avenir de tennis national doit reposer sur le travail d’une seule et même personne, c’est qu’il y a réfléchi. Avoir à la fois les casquettes de capitaine et directrice sportive représente un travail énorme mais c’est aussi une nouvelle façon de voir les choses. L’autre serait de revenir à une forme plus traditionnelle et d’avoir un capitaine d’un côté et un directeur sportif de l’autre. On verra comment ce changement influencera l’avenir. En ce qui me concerne, je n’ai été que capitaine mais je pense qu’il est bénéfique de donner toutes les responsabilités à la même personne.

Gala va malgré tout débuter avec un gros handicap. Elle va devoir convaincre beaucoup de gens avant de pouvoir commencer à travailler. Si elle a les compétences nécessaires, je ne vois pas pourquoi elle n’y arriverait pas. Réussir ce défi dépend de la volonté et de l’énergie qu’on y met. Il faut être à 100% et encore, parfois, cela ne suffit pas. Il faut savoir rester cohérent dans ses choix, être présent, et surtout, il faut vivre le moment pour toujours y croire. Pour tout ça, il n’est pas nécessaire d’être une légende.

En tant que directrice sportive, Gala Léon avait pour mission de trouver un nouveau capitaine. Sa propre nomination ne sonne-t-elle pas comme un aveu d’impuissance de la part de la fédération?

Un aveu d’impuissance ? Je pense plutôt que c’est un grand coup de la part de la Fédération. Si elle arrive à gérer les difficultés qui vont se présenter, Gala a devant elle une superbe opportunité. Elle n’a rien à perdre.

Une belle opportunité qui n’est pas du goût de tout le monde. Toni Nadal a été durement critiqué après avoir suggéré que la présence d’une femme dans les vestiaires n’était pas appropriée. Il a également appuyé le fait qu’elle ne connaît pas les joueurs. Etrange pour une directrice technique, non?

Ce qu’a dit Toni est naturel. Elle vient d’arriver et n’a aucune expérience du tennis masculin. Mais elle a pratiquement un an pour faire ses armes et cela joue en sa faveur. Cela lui donne du temps pour connaître les joueurs. J’imagine que les critiques sont plus dirigées vers le président qui n’a pas consulté les joueurs avant de prendre une décision. Quand un joueur est numéro 1 de l’équipe, il est logique qu’il soit aux courant des décisions qui sont prises et qu’il ait son mot à dire. Il faudrait peut être comprendre ce qu’il s’est passé entre les deux clans pour que le dialogue soit rompu, surtout quand il s’agit d’une décision aussi importante qui va influencer l’avenir du tennis national.

Pour en revenir à Gala, l’idée qu’une femme dirige le tennis espagnol me paraît très innovante, c’est un très grand challenge pour elle. Le tennis féminin a toujours été pionnier en matière d’égalité, tant sur les prize money que sur les conditions de jeu. Il ne manquait plus que de franchir une nouvelle étape en donnant de nouvelles responsabilités aux femmes, chose qu’Andy Murray a très bien fait en demandant Amélie Mauresmo de devenir son coach. L’Espagne suit maintenant le même chemin. Ces décisions sont fondamentales pour montrer au monde entier que le fait d’être un homme ou une femme importe peu du moment que la personne possède les qualités requises pour bien faire son travail. L’avenir nous dira si Gala les a, et j’espère sincèrement que ce sera le cas. J’aimerais qu’elle réussisse.

Ce pseudo débat sexiste ne cacherait-il pas en réalité des problèmes bien plus profonds au sein de la fédération ?

Il y a beaucoup de pressions. Avant, le Président prenait des décisions en ayant concerté les joueurs. Il occupe son poste depuis bien longtemps, a fait des promesses et s’est vu promettre beaucoup de choses. Le résultat n’est pas très favorable. Le problème aujourd’hui est que la fédération n’est qu’un petit microcosme qui reste opposé à de puissants groupes qui n’hésitent pas l’affronter sur plusieurs fronts: les sponsors, tournois, la Coupe Davis… Au final; Il ne reste pas beaucoup de part du gâteau à répartir. Il est très difficile de prendre des décisions dans ces conditions.

Pourquoi ne pas prêter plus d’attention à l’avis des joueurs ?

Les objectifs de la Fédération sont ce qu’ils sont, et très souvent, ils sont assez flous. J’aurais d’ailleurs aimé qu’on pose la même question au Président (José Lui Escañuela) et qu’il soit sincère en avouant si oui ou non, il est réellement confronté à ces groupes et pour quelles raisons. Son travail devrait consister à tous nous réunir, nous regrouper pour prendre les meilleures décisions concernant l’avenir du tennis nationnal. A l’heure actuelle, il a déjà pris sa décision. Gala peut rompre les conventions et écrire un nouveau chapitre si elle fait bien son travail. Mais les résultats ne se feront pas sentir avant quelques années. En attendant, nous nous devons d’apporter notre soutien. Le futur du tennis est en jeu. Peut-être que tout cela est effectivement la conséquence d’un problème bien plus profond que de savoir qui est le capitaine de l’équipe. Il est certainement temps d’analyser en profondeur la raison pour laquelle les joueurs ne désirent plus participer à la Coupe Davis même s’ils ne sont pas loin de la fin de leur carrière. La Fédération devrait trouver des solutions, faire participer la Fédération Internationale qui elle-même devrait apporter une analyse profonde et trouver des moyens, notamment économiques, pour que les joueurs s’investissent beaucoup plus dans la compétition. Mais cela fait partie d’un autre débat tout aussi intéressant…

Pensez-vous que la Fédération essaie de gagner du temps en attendant de nommer un autre capitaine ?

Non. Je pense que c’est une décision définitive. Pourquoi présenter quelqu’un maintenant s’il n’y a aucun match jusqu’en juillet 2015? Si ce n’était pas définitif, cela n’aurait aucun sens. Créer tout ce tapage pour gagner du temps serait machiavélique. Je crois plutôt que cette décision a été prise pour montrer aux différents groupes qui veulent diriger que ces décisions ne leur appartiennent pas et que le joueur est libre de choisir par lui-même s’il veut participer ou non à une rencontre. Ce genre de situation peut toujours empirer et causer davantage de dégâts. Les joueurs ont chacun de de nombreux sponsors et s’ils viennent à en perdre, de nouveaux problèmes surviendront.

Au problème de capitanat s’ajoute celui de la relève. Nadal, Verdasco, Lopez, Ferrer… Tous ont donné beaucoup pour apporter à l’Espagne le Saladier d’argent. Aujourd’hui, les jeunes semblent bouder la compétition. Avez-vous une idée de la raison de ce changement ?

Je ne pense pas que ce soit vraiment le cas. Les jeunes veulent jouer la Coupe Davis mais il faut leur apprendre à le faire. Ils sont encore en formation et doivent apprendre à gagner dans ce genre de compétition. Au Brésil, cela s’est joué de peu. Ils n’ont pas eu de chance. Les jeunes joueront toujours la Coupe Davis.

Comment imaginez-vous le futur de cette équipe?

A court terme, pas très bon. La seconde division est presque aussi difficile que la première. Et si les piliers ne reviennent pas dans l’équipe, il faudra continuer à apprendre. On verra combien de temps les jeunes mettront pour gagner en maturité, mais je suis certain qu’ils y arriveront. Il faudra juste être patient.

L’Espagne peut-elle revenir au plus haut niveau?

L’Espagne retrouvera son rang lorsque les meilleurs joueurs nationaux du moment réintègreront l’équipe, ou quand les jeunes se seront améliorés. Pour être compétitif lors de la Coupe Davis, il faut au moins avoir un top 10, un Top 20 et un excellent double. Si il n’y a rien de tout cela, comme ce qui nous est arrivé cette année avec un top 20, un top 45 et un nouveau double, alors l’équipe devient vulnérable. Et si en plus, cela se passe à l’extérieur, face à deux membres du Top 5 en double qui jouent ensemble depuis dix ans, face à Bellucci qui joue comme un joueur du top 20, la défaite est toujours envisageable. Mais il ne faut pas dramatiser. Il suffit de regarder Federer, qui avant, décidait de jouer la Coupe Davis tous les 36 du mois et qui a finalement décidé cette année d’en faire un de ses objectifs principaux. Il amène la Suisse en finale, avec deux top 5. La même chose s’est produit pour la France qui compte un joueur du Top 10 et deux du Top 20. La Coupe Davis est une compétition incroyable. Ceux qui n’y participent pas se mordront un jour les doigts de ne pas avoir répondu présent. Moi-même, je m’en veux encore aujourd’hui d’avoir fait l’impasse sur la compétition pendant deux ans par simple fierté. La relégation en deuxième division était le pire scénario qui puisse se produire. Mais revenir au premier plan sera une immense victoire pour ceux qui y parviendront, surtout si ce sont des jeunes.

Interview: Charlotte Ezdra et Adeline Auger

La decision de poner a Gala es una bomba
Cómo viviste la derrota de España ante el Brasil y su paseo al grupo II mundial?
La vi a posteriori, ya que aquí no retransmitían el partido por TV, pero lo viví con mucha tristeza… A veces, se tuerce todo y en este caso pienso que fue así. Los que querían ir se lesionaron, los demás no fueron, y al final, los que fueron son muy jóvenes y aun no tienen la experiencia, aún deben aprender. La ley del deporte, a veces puede ser cruel, por eso cuesta tanto y la máxima del deporte es que si no valoras al contrario y además le sumas las dificultades del momento, las condiciones se igualan y te pueden ganar o puedes perder. España fue a competir sin los que se descartaron por calendario, sin los que querían ir y no pudieron por estar lesionados y sin los que estaban dudosos pero no se dejaron convencer… Para mí, hay que felicitar a los que fueron.

¿Entiendes la decisión de Carlos Moya por no seguir como capitan del equipo? La entiendo a medias, sé que le puso toda la ilusión y ganas, pero entre los cambios generacionales, las circunstancias adversas y los resultados que no se ven reflejados se vuelve muy difícil el compromiso. Sin saber detalles, me sorprende más que no estuviese otro año porque los retos y las dificultades deberían ser una motivación, y una demostración de que es capaz de devolver a España a donde debería estar. Sin embargo, entiendo que no le compense ya que ahora el camino es todavía más duro.

Tu también fuiste capitán. ¿Qué harias hecho tú con lo que está pasando?
Des de tan lejos, es difícil de decir porqué no sé los detalles pero es un puesto complicado. Desanima mucho ponerle ilusión, ganas y que tu trabajo no sirva de nada para convencer a la gente. En mi época, yo empecé mal también porqué ni Carlos Moyá ni Juan Carlos (ex-números 1) querían ir y tuve que hacer un cambio generacional y esperar a que los jóvenes aprendiesen. Lo interpreté como una oportunidad.

La nominación de Gala Leon da mucho que hablar. ¿Cómo ves su llegada al frente del equipo de Copa Davis? Como un bombazo atómico. Desde la distancia solo puedo decir que, o ha sido una decisión muy valorada, o muy poco, depende de cómo lo mires. Para mí no está sólo en juego el resultado del equipo, lo que es más importante es el futuro del tenis español. Es la responsable absoluta de todo, Olimpidas, juveniles, centros de alto rendimiento…

¿Es legítima para ti? Yo poco tengo a decir, habría que preguntar al presidente los motivos que han inclinado la balanza. El sólo sabe el porqué. Si él cree que todo el tenis nacional debe colgar de Gala, sus motivos tendrá. Capitanía y dirección deportiva es mucho trabajo, pero es una forma de hacerlo, la otra, sería igual que antes, un capitán para la Davis y un director deportivo para el día a día. Veremos cómo va la nueva propuesta, en mi etapa yo fui sólo capitán pero pienso que es mejor que el capitán lo dirija todo.
El reto que yo veo, es que Gala empieza con un gran handicap, va a tener que ganarse a mucha gente para poder empezar a trabajar. Si tiene la capacidad, no veo porqué no pueda hacerlo bien. El tener éxito en un cargo como este, depende de las ganas y la energía que le pongas, dar el 100% a veces no es suficiente, hay que ser coherente, estar presente y sobretodo, creer en ello y vivirlo, y para eso, no necesitas haber sido una gran leyenda.

Gala León tenía que encontrar a un nuevo capitán. Al final ella fue nominada. ¿No será una prueba de debilidad por parte de la Federación? Debilidad? Pienso que es un órdago a la grande de poder, no de debilidad. Gala tiene una gran oportunidad si sabe gestionar las dificultades, no tiene nada que perder.

Toni Nadal fue criticado y tratado de machista despues de haber dicho que la presencia de una mujer en los vestuarios resultaba rara. También añadio que ella no conocia personalmente a los tenistas. ¿No será extraño para una directora técnica? Lo que dijo Toni Nadal, es natural. Ella es nueva y sin experiencia en el mundo del tenis masculino, pero la parte que juega a su favor es que jugarán en un año, así que tiene tiempo para conocerlos. Imagino que las críticas van más hacia el “Presi” por no haber consensuado antes con ellos. Cuando alguien es el número uno del mundo, le gusta que le comenten este tipo de decisiones y formar parte de ellas.Quizá, habría que ver qué ha pasado antes entre ellos para que no se comente nada de la decisión más importante del futuro del tenis español en los próximos años.

Referente a que una mujer lidere el tenis español, me parece muy innovador y un gran reto para ella. El tenis femenino internacional siempre ha sido pionero en conseguir igualdad: premios, competiciones profesionales…sólo faltaba este paso que empezó Andy con Mauresmo y ahora España con su team. Me parece genial para enseñar al mundo que da igual si eres hombre o mujer si tienes las capacidades que hacen falta. El tiempo nos dirá si ella las tiene, pero yo espero que sí, me gustaría mucho que lo hiciese genial.

¿Este debate no escondería algo mucho más profundo de lo de que estamos hablando? Hay demasiadas presiones, el presidente ya debió escuchar a algunos jugadores antes, tomó decisiones, lleva una vida allí, hizo y le hicieron promesas, y al final el resultado ha sido el que ha sido. Además, nuestra industria es muy pequeña, hay varios grupos muy potentes, todos ellos muy enfrentados a la federación en varios frentes: sponsors, torneos, poder, copa davis… Al final, poco pastel a repartir, y es muy difícil decidir. Parece que la Federación toma decisiones sin prestar más atención a los jugadores. Los objetivos de Federaciones son los que son, y muchas veces, son grises. A mi me gustaría que le hiciesen la misma pregunta al presidente, y fuese sincero en decir si está enfrentado a esos grupos o no y el porqué. Su labor debería ser el colaborar con todos, unificar, sumar, multiplicar… Y al final, decidir qué es lo mejor para el futuro del tenis. Él, ya tomó la decisión y Gala puede fracasar o romper moldes y marcar una época si lo hace bien. Eso, lo sabremos en unos años, hasta entonces, hay que apoyar, el futuro del tenis está en juego. Aun así, quizá todo esto es la consecuencia de un problema que va más allá de quien esté como capitán, seguramente es el momento de analizar en profundidad por qué los jugadores no van a la Davis en la última etapa de sus carreras, la federación debería buscar soluciones, involucrar a la federación internacional que también debe hacer un profundo análisis y reinventarse involucrando a los jugadores en todo y principalmente en la parte económica, pero todo esto da para un segundo debate muy interesante.

¿Piensas que la Federación intenta ganar tiempo para encontrar al nuevo capitán? Para nada, pienso que es una decisión definitiva. Para qué presentar a nadie si no hay partido hasta julio 2015? Si no es definitivo, no tiene sentido hacerlo, crear este revuelo para ganar tiempo sería maquiavélico. Pienso que ha sido más el querer mostrar a los diferentes grupos que quieren dominar, quién manda en realidad y que quien quiera estar, esté y quien no, NO. Estas situaciones pueden empeorar y causar más dificultades de futuro, todos ellos comparten muchos sponsors, y si se pierden sponsors, habrá más problemas.

Además del capitan, el equipo español parace tener otro problema: el relevo. Nadal, Verdasco, Lopez, Ferrer… Todos han dado mucho para llevar la ensaladera a casa. Pero hoy, parece que los jovenes ponen mala cara a esa competición…¿tienes alguna idea del por qué? No pienso que sea así, los jóvenes quieren jugar la Davis, solo que hay que aprender a jugarla y ellos, como bien has dicho son muy jóvenes y deben aprender a ganar en ella. En Brasil no ganaron de un punto, tuvieron muy mala suerte. Los jóvenes siempre jugaran la Davis.

¿Cómo ves el futuro de este equipo ? Pues a corto plazo lo veo duro, la segunda división es casi tan dura como la primera, y si los pesos pesados no van al equipo debemos seguir aprendiendo, deberemos ver cuánto tardan en aprender los jóvenes, pero seguro que lo consiguen, habrá que tener paciencia ¿Piensas que puede conseguir otra vez el éxito que conoció durante estos últimos años? España volverá a triunfar cuando volvamos a competir con los mejores del momento o cuando los jóvenes mejoren. Para ser competitivo en Davis necesitas un top ten , un top 20 y un dobles con garantías. Si te quedas sin ello, como nos pasó a nosotros, un top 20, un top 45 y doble nuevo entonces te vuelves vulnerable. Si además juegas en campo contrario ante dos top 5 de dobles que juegan de hace 10 año, Belluci que es un top 20 de juego aunque este más bajo, pues al final puedes perder.
No hay que dramatizar, mira Federer, jugaba de uvas a peras, este año se ha puesto la Davis como meta y está en la final, 2 top 5. Francia igual 1 top 10 y dos top 20.

La Davis es un competición increíble, los que no la juegan, algún día pensaran: ¿Por qué no fui? Yo aún hoy me arrepiento de los dos años que no participé por orgullo. Bajar a segunda es lo peor que puede pasar pero subir también será un premio para los que lo logren, sobre todo si lo hacen los jóvenes.


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2 08 2015
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